Dégustation Dengo, chocolats brésiliens

, par France Nahum Moatty chocolatez-vous membre

Nous sommes accueillis dans la boutique Dengo qui nous a privatisé la soirée. Thaisa nous reçoit avec Charles Znati et toute son équipe. La boutique est aux coloris de la boisson des dieux, c’est le paradis du chocolat. On nous offre et fait choisir entre une boisson chaude ou froide parfumée ou pas. Dengo, veut dire affection, un mot doux, petit mot plein d’amour de douceur. Un fond musical brésilien donne la note et le ton à ce lieu. La boutique a ouvert en avril 2023, dans le quartier des Abbesses à Montmartre. C’est la première boutique en France, à Paris et bientôt une nouvelle boutique s’ouvrira dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés. Au Brésil il y a 37 boutiques
Dengo est né en 2017 à Bahia avec l’intention de changer le goût du chocolat et son concept. C’est une société qui répond à un cahier de charges sur l’environnement avec des petits moyens de production, 150 familles qui travaillent pour eux, l’esprit est de préserver la nature, de protéger le travail des enfants, de donner une meilleure condition de vie aux producteurs. 60 % de leur chocolat sont vendus en vrac pour éviter la surconsommation du packaging et pour changer le mode de vie des consommateurs. Les produits de Dengo expriment l’identité d’un terroir dans son authenticité pure. Des fèves de cacao aux fruits et aux épices, les ingrédients utilisés sont exclusivement brésiliens : castanha de caju, castanha do pará, amendoim, banana, capuaçu, manga, abacaxi, coco... Le tout garanti sans aucun ajout d’arômes naturels ou artificiels, avec juste ce qu’il faut de sucre.
Produit Inédit : QUEBRA QUEBRA : grosses plaques de chocolats garnies des produits « natifs » du Brésil : Biju/ Caja/Cupuaçu/Abacaxi…
Charles Znati, qui a fondé la société Pierre Hermé, s’est associé au Brésil avec un ancien propriétaire de la société Natura. Ils aident les fermiers au nord et au sud du pays. Le cacao est un chocolat fermier peu transformé. Ils achètent des fèves en respectant l’impact social. Les fèves sont achetées au prix du cours de la bourse et même un peu plus. Ils en font un chocolat de grande qualité. Tout est fabriqué sur place, ce qui donne plus de valeur ajoutée aux produits, et aux pays producteurs. Lorsque nous commençons la dégustation, je suis étonnée que l’on nous propose de l’eau pétillante et non de l’eau plate. Comme nous en avons l’habitude selon eux, on neutralise mieux le palais et ça nettoie mieux les papilles de même que pour le café.
Notre dégustation commence et est entrecoupée par un quiz pour vérifier que nous suivons bien et que nous avons retenu le principe de Dengo. Lorsque nous découvrons l’intérieur d’une tablette sur le papier toute la traçabilité y figure. On commence à déguster une tablette au lait d’avoine à 50 %. En attaque on ne le trouve pas trop sucré mais en fin de bouche le sucre apparaît. Il est fruité avec des arômes citronnés et d’agrumes.
La seconde dégustation est une noix de macadamia avec un enrobage lait de vache à 36 %,
Ensuite nous passons à la québra québra tapioca au citron vert sur une base de chocolat blanc, 40 % cacao. Il est fait avec une farine de tapioca qui donne un croustillant. Le tapioca est beaucoup utilisé au Brésil, le citron vert contrebalance le sucré du chocolat blanc et nous l’apprécions,
Puis un autre qui est quebra quebra ananas, cette fois-ci, c’est sur un chocolat au lait 50% à la noix de coco. En fonction de la partie que nous avons à déguster, le goût est différent. Certains trouvent des notes de café en fin de bouche. Il rappelle un peu la pina colada.
On passe à une tablette noire, variétal, pH, 16, c’est un hybride trinitario   Forastero   localisation Bahia, la couleur du papier qui l’enveloppe est orange. Ce qui rappelle la couleur de la cabosse. C’est un cacao fruité acidulé très aromatique. Rond et avec peu d’amertume.
Ensuite quebra quebra aux fruits, il est craquant avec des petits morceaux de fraises. C’est un fruit qui pousse bien au Brésil avec l’humidité et ça change complètement le goût de la fraise que nous connaissons. C’est un chocolat à 65 %.
On déguste après une pépite enrobée de sucre de canne,50%. La fève est caramélisée et torréfiée.
Le Bestseller qui est souvent en rupture, c’est la drageas noix de cajou caramélisée, enrobée de cannelle avec le Cacao . On a une petite pointe de sel en fin de bouche. Risque même d’addiction !!!
Nous dégustons une autre pépite c’est une fève torréfiée caramélisée, entourée de cacao à 65 % il est plus puissant il a été tempéré a faible température pour garder les fèves entières. Sinon il risquerait de se transformer en Grué.
Nous continuons avec un québra québra Cacao à 70 % parfumé au Fruit du jacquier. C’est un fruit tropical avec des arômes pimentés on le trouve dans la tribu Baniwa. C’est une tribu indigène de l’Amazonie et ce sont les femmes qui le fabriquent. C’est ce fruit qui donne un côté croustillant et ensuite piquant
Nous terminons par une tablette à 85 % très puissant fort mais pas amer. II a des notes acidulées.
Chacun se prête au jeu des questions du quiz, mais nous sommes tous à égalité ou presque.
La soirée se termine par la remise de cadeaux. Chacun reçoit un sac avec une crème de noix de cajou, macadamia et grué de cacao et une tablette enveloppée dans un joli tissu brésilien comme un Furokoshi et une tablette de chocolat avec la photo choisie par chacun des participants en emballage de la tablette. Une première et pas des moindres !!
Un grand merci à toute l’équipe qui s’est investie dans cette soirée et dont l’organisation a été sans reproche