Turin et le Salone del Gusto

, par France Nahum Moatty chocolatez-vous membre

Dans le cadre d’un voyage interclubs, nous avons rejoins les clubs de Genève et Lyon pour un séjour de trois jours à Turin, pour le “Salone del Gusto e Terra Madre”.

Stand de Guido Gobino
Stéphane Pontier

Dès notre arrivée, à peine avons nous déposé nos bagages à l’hôtel Best Western Genova, que le car nous attendait pour nous conduire sur le salon.
Des pavillons de différentes régions d’Italie présentaient leurs produits locaux, et sur la faim, nous avons pu déguster toutes ou presque les spécialités de ce pays.
Bien sûr, le voyage se portait sur le chocolat, point commun des membres des trois clubs.
La spécialité de Turin, est le “gianduja  ”, Pâte de chocolat et noisettes du Piémont finement broyées.Ce nom vient d’un personnage de la Commédia dell’ arte créé par un marionnettiste Gian Baptista Sales, personnage ayant évolué en masque de carnaval au Piémont. Les pâtissiers de Turin ont eu recours aux noisettes ajoutées au chocolat, pendant le blocus continental ordonné par Napoléon, contre les produits d’importation anglaise, qui rendait l’approvisionnement en chocolat plus difficile et coûteux.
Le bonbon traditionnel est le “Gianduiotto”.

A l’époque les femmes n’étaient pas admises dans les cafés, et c’est ainsi que ce sont crées les premiers salons de thé, où l’on buvait le chocolat chaud, rappelons qu’ à l’époque le chocolat n’était pas en tablette, mais un breuvage depuis les aztèques, qu’ils buvaient avant de partir au combat, grâce à toutes ses vertus .
On avait l’habitude de tremper un biscuit dans le chocolat, et son nom était “beigna”.

Le second jour, nous avons visité le “Palazzo Reale di Torino”.

Le palais royal de nuit
Stéphane Pontier

Façade du palais très simple, sur une cour carrée, aucun signe de richesse, mais l’intérieur surprenant par ses fastes. Style baroque, dorures, marbres verts somptueux, salle des glaces, salle des armures, salle de bal, reconstitution d’une table royale, etc. On y trouve la plus grande collection de vases chinois pour l’Europe, des parquets magnifiques en forme de palmier, des tapisseries du XVI-XVII. Les jardins ont été dessinés par Le Notre. Le salon de thé, conserve les collections de porcelaine et d’argenterie.
Visite de la cathédrale Saint Jean Baptiste, où le roi et sa famille, assistaient à la messe du balcon privé. Là aussi l’extérieur est assez simple mais l’intérieur surprend par ses salles et ses colonnes de marbres.

L’après midi, visite du plus grand musée du cinéma, qui retrace des siècles du 7e art. Il se situe dans un lieu nommé “Mole Antonelliana”, bâtiment symbole de la ville. Oeuvre de l’architecte Alessandro Antonelli. L’édifice avait été construit au départ pour être une synagogue, commencé en 1863 et racheté en 1878 par la mairie de Turin, pour en faire un monument symbole de l’unité nationale. L’édifice achevé en 1889 est haut de 167.5 m. Un ascenseur panoramique fut construit en 1961, pour célébrer le centenaire de l’unité italienne. Il nous amène sur une terrasse où la vue de toute la ville nous ravit.
Nous avons dîné le second soir au Caffè Platti.

Al Bicerin
Stéphane Pontier

Le dernier jour, nous visitons la ville romaine, encore endormie, pour rejoindre la “Piazza Castello”, où nous parcourons les arcades et visitons les cafés historiques. On nomme ainsi les cafés qui ont encore gardé le mobilier de l’époque. Il y en a encore une dizaine tel que le “Caffè Fiorio”, Al Bicerin, petit café qui a reçu le premier la patente pour boire le chocolat chaud, et qui a donné le nom à cette boisson turinoise “Bicerin”.
Nous terminons la visite par un déjeuner dans le “Caffè San Carlo”.

Un grand merci à Judith, Présidente du club des Passionnés de Chocolat de Genève, qui nous a organisé ce voyage.
Comme les dîners interclubs annuels, nous allons prendre l’habitude d’un voyage annuel, qui nous a permis aussi de connaître mieux les membres de Lyon.